IL Y A 150 ANS

On nous dit que le temps change et que le réchauffement climatique..., et la que la couche d’ozone,  etc... !

Oui mais en recherchant dans les annales météorologiques  il est vite constaté que nous n’avons pas encore tout vu !

Il y a 140 ans le 23 Juin 1875 une grande inondation emporte le vieux pont de Mazères, le pont de Calmont, les ponts de Toulouse, le  Pont sur  l'Adour à Tarbes, et beaucoup d’autres destructions, etc..

A la mi-juin 1875, de fortes chutes de neige se produisent sur tout le massif pyrénéen. Il s’en suit un important redoux accompagné de pluies torrentielles pendant 3 jours consécutifs. Ces fortes précipitations associées à une fonte spectaculaire de la neige provoquent des inondations considérables dans tout le bassin aquitain.

Déjà, le samedi 5 juin 1875, la première crue est annoncée avec une cote de 4,30 mètres au-dessus de l'étiage (Toulouse Pont neuf).

Alors qu'il pleut depuis plus d'un mois sur la région Toulousaine, la fonte des neiges vient accroître une anormale crue de la Garonne et des autres cours d’eaux ! Et la pluie ne cesse de tomber...

Dimanche 20 juin, le fleuve entre avec force en amont de Toulouse où il retrouve toutes les rivières de la plaine déjà en crue.

Lundi 21, la Garonne ainsi que l’Hers et tous les cours d’eaux charrient de nombreux troncs d'arbres déracinés.

Dans la nuit du 22 au 23, la crue prend des proportions effrayantes.

A 12 h 30, une pile du pont suspendu Saint-Pierre de Toulouse cède entraînant dans sa course le tablier, le tout s'engloutit sous les eaux tumultueuses.

En début d'après-midi du 23, le vieux pont de Mazères construit en 1259 (déjà détruit en 1673, 1704, 1727 et 1771) cède définitivement sous la pression des eaux,  la Garonne est alors à 6,20 mètres au-dessus de l'étiage. C'est à 18 h 30 que le pont Saint-Michel fut lui aussi emporté par les eaux. La Garonne est en crue jusqu'à 22 h 30 ; elle atteint officiellement la côte de 8,32 m à l'échelle du pont Neuf à 22 h 45.

Au petit matin les eaux commencent à baisser. Une vision apocalyptique s'offre aux rescapés et aux sauveteurs.

Le fleuve dévasta le faubourg Saint-Cyprien de Toulouse, et nombre de localités en aval : environ 1400 maisons détruites à Toulouse, Agen disparaît presque entièrement, des dizaines de villages et de villes furent noyés et plus de 500 personnes succombèrent.

"Que d'eau, que d'eau!", ce sont les mots prononcés par, le président de la République, le Maréchal Mac-Mahon à son arrivée à Toulouse le 26 juin 1875 devant l'étendue du désastre causé par la crue de la Garonne. Le premier Juillet il sera à Foix.

C’est un énorme désastre et la vallée de la Garonne ainsi que les vallées adjacentes resteront longtemps meurtries par cette inondation.

Il y aurait eu au moins 3000 morts.

Et cela continua ailleurs :

Le très violent orage de Lisieux du 7 juillet 1875 :

Quelques jours après les inondations de Toulouse, un violent orage provoque des torrents de boue dans la ville de Lisieux. L’eau atteint à peu près le même niveau qu’à Toulouse mais la solidité des constructions normandes limite les dégâts.

Les inondations catastrophiques du 12 septembre 1875 dans le Gard :

Ces inondations emportent 100 maisons et provoquent la mort de 80 personnes.

Si vous voulez voir la suite des catastrophes météorologiques des années suivantes suivez ce lien.

http://www.meteo-paris.com/chronique/annee/1870-1879


Vous voyez nous n’avons encore rien vu !

L’Estimador